Basée à Saint-Étienne, je suis :

Artiste ? Je produis des photographies, des vidéos parfois, des textes. Ils n’ont pour l’instant pas d’autres destinations que ce site internet. Créer, suivre les étapes, de la sélection à la mise en forme, d’un livre ou autre chose, imaginer ce qui se joue et se raconte, tout cela m’entraîne, me laisse alerte, me questionne et si je dois accueillir un ou une artiste, pour une résidence par exemple, je sais un peu de quoi il retourne.

Médiatrice culturelle ? C’est mon expérience professionnelle, jusque là. D’abord chargée d’une salle d’exposition arts plastiques, du montage des expos à l’accueil des groupes. Puis responsable pendant 9 ans des actions menées avec les publics au sein d’un pôle de photographie. J’ai conçu, animé des ateliers de pratiques artistiques, dans des endroits et avec des gens très divers, à l’école, en prison, dans des lycées professionnels, avec des personnes allophones ou des jeunes déficients intellectuels. J’ai aussi accueilli beaucoup d’artistes invités à créer des œuvres avec ces publics. Préparer le terrain, suivre le projet, accompagner. Je sais que lancer un artiste ou un projet de création dans un milieu qui n’a rien à voir, qui a ses petites habitudes, c’est une petite bombe. Sauf que c’est beau, et bon. Et fatiguant. N’être que ça, médiatrice, ça n’allait plus.

Apicultrice ? Oui mais pas encore, et pas en entier, parce que l’apiculture à temps plein, ce n’est pas prévu. L’objectif est d’avoir peu de ruches, sédentaires, avec une approche la moins intrusive possible, la plus douce pour les abeilles (et pour moi), porter une réflexion sur l’amélioration de leur environnement (et du mien) avant le rendement et la production. Alors les produits de la ruche, il y en aura peut-être, ou peut-être pas. Mais la transmission, oui, probablement et l’envie d’apprendre et expérimenter dans ce domaine – avant qu’il ne disparaisse ?

Céramiste ? Certainement pas. Mais de temps en temps, sous mes mains passent la terre et c’est un vrai plaisir, alors peut-être qu’un jour, je partagerais ce qui en émerge.

Choisir de n’être qu’un de tout cela, je n’y arrive pas. Alors se présente l’ensemble, d’abord ici, puis plus tard au sein d’un lieu physique.